TTC HT

La petite histoire du bleu outremer artificiel

Ecrit par: Isabelle Roelofs Dans: HISTOIRE DES PIGMENTS Date:
La petite histoire du bleu outremer artificiel

Le lapis-lazuli donnait un bleu magnifique mais d'un coût excessif. Un travail fastidieux était nécessaire pour extraire ce bleu très pur d'une pierre semi-précieuse.  Au début du XIX siècle, une analyse du lapis-lazuli, démontra la présence d'une importante quantité de sodium. Et en 1814, le chimiste Tassaert observa une matière bleue qui se formait sur les parois des fours à soude. L'analyse de ce dépôt montra une grande similitude entre cette matière et l'outremer naturel. Ces découvertes laissèrent espérer que l'on pourrait recréer de manière artificielle un pigment proche du précieux lapis-lazuli.

En France, la société d'encouragement pour l'industrie nationale offrit un prix de 6000 francs or à celui qui arriverait le premier à fabriquer de l'outremer artificiel.

C'est Jean-Baptiste Guimet qui remporta ce prix grâce à son procédé de synthèse de l'outremer.

Produit dès 1830 de manière industrielle, ce nouveau bleu détrônera très vite le lapis-lazuli naturel par un prix de revient très inférieur.

Ce bleu magnifique trouva rapidement de nombreux débouchés, notamment pour azurer le papier et le linge. Dans les arts graphiques ce pigment fut également très apprécié des artistes.

L'outremer existe en plusieurs nuances. Si le bleu est le pigment le plus connu et le plus utilisé, il se décline également en mauve et en rose.